Remote, Nomadisme Digital, Slash : que sont ces nouveaux modes de travail ?

Cet article a été rédigé par Isis, du blog LesNouveauxTravailleurs.fr.

Qui sommes-nous et pourquoi passer par nous pour vous lancer en micro-entreprise ?

Bonjour, je suis Hary, entrepreneur aguerri et guide pour celles et ceux qui cherchent à créer leur propre micro-entreprise. Depuis 2015, j’ai moi-même lancé plusieurs entreprises et accompagné un nombre considérable de personnes, y compris des proches, pour créer leur propre affaire. Fort de cette expérience, j’ai repris HelloMyBusiness, une plateforme dédiée à l’accompagnement des aspirants entrepreneurs dans leurs premiers pas.

Chez HelloMyBusiness, notre équipe dévouée et moi-même sommes fiers d’avoir accompagné plusieurs centaines de personnes dans leur démarche de création de micro-entreprise. Nous nous efforçons de partager nos connaissances et notre expertise pour faciliter votre voyage entrepreneurial.

Voici quelques retours de personnes ayant pu se lancer avec HelloMyBusiness, nos clients nous ont noté 4,4 sur 5 :

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Le contenu de cet article est le fruit de mes expériences personnelles, ainsi que celles de notre équipe chez HelloMyBusiness. Il ne doit pas être considéré comme un conseil juridique ou financier. Avant de prendre toute décision importante, nous vous recommandons de consulter un professionnel.

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Aller au même bureau tous les matins, travailler de 9h à 18h tous les jours, devoir choisir un seul métier, ne voyager que pendant ses vacances… Ces situations sont le lot de notre quotidien de travailleurs. C’est la norme de notre société. Mais depuis quelques années, de nouveaux modes de travail voient le jour et viennent défier cette norme.

Travailleur Remote, Digital Nomad, Slasheur : quelles sont les caractéristiques de ces travailleurs ? Comment travaillent-ils ? Quels sont les avantages et les défis de ces modes de travail ? Voici la réponse.

Le travail Remote : le combo sécurité-liberté

“Allô, ça te dit de travailler en Remote ?”

Décembre 2017. Assise devant mon ordinateur, casque sur les oreilles, j’écoute la conversation d’équipe sur Skype. Mon boss, PDG de notre jeune startup de 6 personnes prend la parole : “On va peut-être devoir faire des économies et arrêter de payer le bureau privé à Paris. Cinq personnes travaillent déjà depuis chez elles. Il n’y a que toi, Isis, qui vas dans le bureau à Paris, et les deux nouvelles personnes embauchées qui te rejoindront. Tu en penses quoi ?”

On ne mettait pas les vidéos pour les conversations groupées, donc les autres ne voient pas ma tête. Mais mes yeux doivent scintiller. En entendant mon boss parler, j’ai l’impression qu’on vient de me présenter le Saint-Graal, Simba tenu bras tendus par Rafiki au-dessus de la foule africaine, la clé de ma porte vers le paradis !

Ca fait sept mois que j’ai été embauchée en CDI dans cette entreprise. Six que je rêve de télétravail :

Je ne vois pas l’utilité de venir au bureau tous les jours. Je préfèrerais changer d’environnement de travail plus souvent pour stimuler ma créativité. J’en ai marre de voir ces murs blancs et cette lumière néon non naturelle. Et puis nous ne serons que trois dans ce bureau, donc ce n’est pas comme si je rejoignais toute une ambiance collective…

Je ne vois pas pourquoi je suis obligée de venir à certains horaires alors que je serais plus productive si je pouvais suivre mon rythme de sommeil. Puis, je gagnerais du temps en faisant le trajet domicile-travail hors heure de pointe.

Jusqu’à présent, le télétravail n’était pas trop à l’ordre du jour, parce que mon manager n’était pas très fan. Mais ce manager est maintenant parti. Et l’autre est en train de me proposer un nouveau deal : télétravailler 100% du temps chez moi.

Il a des doutes : est-ce que j’arriverai à travailler depuis chez moi ? Est-ce que je ne me sentirai pas seule ? Alors je dis et répète que, pour moi, ce serait un REVE de pouvoir travailler chez moi et que j’adorerais ça.

C’est accordé. Plus de bureau. Je commence une période de cinq mois de télétravail chez moi à 100%, ce qu’on appelle travailler en “Remote”. 

“Remote” est un mot anglais qui signifie “à distance”. C’est donc l’idée de “travailler à distance” par rapport au reste de son équipe. On peut être un travailleur Remote dans une entreprise classique, comme Florian chez Oscaro. Ou bien faire partie d’une entreprise “distribuée”, c’est-à-dire dont l’ensemble de l’effectif est éparpillé, en “Remote”. Comme l’équipe Boondmanager ou Lucile chez Buffer.

Les avantages du mode de travail Remote

C’est une révélation ! Je suis beaucoup plus productive, parce que je suis mon rythme de sommeil, mange quand j’ai faim, fais une sieste si je suis fatiguée. Je peux varier les positions de travail : assise au bureau du salon ou dans un café, debout au comptoir de la cuisine, allongée sur le canapé. J’évite le désagrément du métro le matin et utilise cette économie de temps pour dormir ou ajouter des éléments à ma “routine matinale” (lecture, écriture, yoga…).

Je peux aller faire les courses ou aller chez le médecin aux heures creuses et gagner du temps sur ma semaine. Et j’apprécie la tranquilité : personne pour m’interrompre dans une session de travail, ou me déconcentrer en parlant à côté de moi.

Ce mode de travail permet de garder la sécurité du salariat, tout en jouissant d’une liberté supplémentaire par rapport au salariat classique.

Les défis du travailleur Remote

Aucun mode de travail n’est parfait. Tous possèdent des avantages et des inconvénients. 

Voici les défis que peut rencontrer un travailleur Remote :

D’abord, la Solitude : si on travaille seul chez soi, on n’a plus le contact social procuré en retrouvant son équipe au bureau tous les matins. Pour lutte contre la solitude, il faut se créer une vie sociale et personnelle riche à côté.

Puis, Dissocier lieu de vie et lieu de travail : à force de travailler dans sa maison ou son appartement, on peut avoir du mal à se reposer chez soi, car ce lieu est devenu celui du travail. Pour éviter cela, il vaut mieux prévoir d’avoir un lieu dédié uniquement au travail chez soi, séparé des lieux de repos.

Ensuite, les interruptions par les autres habitants : si on vit en couple, en colocation, ou qu’on a des enfants, ceux-ci peuvent venir nous demander des choses alors qu’on est en train de travailler. Même s’ils ne nous dérangent que deux minutes, c’est suffisant pour nous faire sortir d’un état de concentration et nous empêcher d’être productif. Pour éviter cela, il vaut mieux prendre le temps de créer et expliquer le système de communication à utiliser : “Entre telle heure et telle heure, je ne veux aucune dérangement, c’est comme si je n’étais pas là ; si tu as quelque chose à me demander, tu peux le faire à tel moment.”

Nomade digital : le travailleur Remote voyageur

Digital Nomad : définition

“Un Americano por favor”. Comme à mon habitude, je commande un café allongé au serveur du café Chouxchoux, mon café préféré de Playa Del Carmen, au Mexique. Nous sommes en décembre 2018 et je viens de passer trois mois ici. Avant ça, j’ai été un six semaines en Bolivie, un mois à Rio de Janeiro au Brésil, un mois à Buenos Aires en Argentine. Et après, ça, j’ai prévu de passer une semaine à Cuba, un mois à Medellin en Colombie, et quelques jours à Panama City.

En 2018, j’ai passé huit mois en Amérique Latine au total. Mais pas en mode année sabbatique, tour du monde, wwoofing, ou autre voyage du genre. Non, je travaillais tous les jours (entre temps, j’ai quitté mon CDI pour devenir Blogueuse Professionnelle indépendante), à distance. 

C’est ce qu’on appelle être “Digital Nomad” : quelqu’un qui travaille sur Internet (“digital”), à distance, et est donc libre géographiquement (“nomade”). Un Digital Nomad peut travailler de n’importe où.

Digital Nomad : plusieurs profils de “nomadisme”

Si on est sédentaire dans une ville, on peut être “nomade” en changeant de bureaux régulièrement : travailler un coup chez soi, un coup dans un café, un coup dans un espace de coworking…

Mais nombre de Digital Nomads vont plus loin (au sens propre et figuré), en voyageant dans d’autres pays et en travaillant depuis là-bas. 

Chacun y va de son rythme de voyage : certains restent plusieurs années au même endroit avant de changer (ils se rapprochent alors de la condition d’expatrié), d’autres changent tous les mois (comme moi en 2018), d’autres alternent entre deux pays (comme Margaux Roux, entre Paris et Bali).

Digital Nomad : salarié ou indépendant

Si le Digital Nomad est salarié, il est finalement un travailleur “Remote” qui, en plus de pouvoir travailler à distance, a le droit d’être à l’étranger, voire de changer régulièrement de pays. 

En revanche, si un travailleur “Remote” est forcément salarié (car il y a la notion de travailler à distance de son équipe), le “Digital Nomad” peut être un indépendant.

Si on est indépendant, travaillant à domicile, sans voyager, on est simplement un “indépendant travaillant à domicile”. Il n’y a pas de termes particulier pour désigner cette situation.

Les défis du Nomadisme Digital

Les défis pour les nomades digitaux sont :

  • Prendre en compte le temps nécessaire pour préparer les voyages (trouver le logement, les transports, se renseigner sur les sites à voir et activités à faire), qui peut faire perdre du temps sur son temps de travail ;

  • Réussir à maintenir une bonne énergie pour travailler (difficile avec de nombreuses heures de transport ou du décalage horaire) ;

  • La difficulté à se recréer un cercle social quand on arrive quelque part (risque de solitude) ;

  • La sensation de ne pas avoir un “chez-soi” si on bouge souvent ;

  • La difficulté à entretenir le contact avec les personnes qu’on a laissées derrière soi.

Slasheur : les polyvalents de notre société

Slasheur : définition

8h-12h : CDI

12h-14h : Projet entrepreneurial 1

14h-18h : CDI

18h-20h : Projet entrepreneurial 1

20h-22h : Projet entrepreneurial 2

Voici ce à quoi a ressemblé mon emploi du temps pendant plusieurs mois en 2017.

Je menais trois projets professionnels de front :

-Mon CDI à temps plein ;

-Un projet de startup sociale avec un associé (Projet entrepreneurial 1) ;

-Un projet entrepreneurial en solo : un blog ((Projet entrepreneurial 2, qui deviendra LesNouveauxTravailleurs.fr en 2018).

C’est ce qu’on appelle être “Slasheur” (“Slasheuse” au féminin).

Ce terme fait référence au symbole du slash (/) qu’on utilise sur Linkedin ou ailleurs pour montrer que l’on fait plusieurs activités professionnelles en parallèle. A l’époque, pour moi, ça aurait donné :

Product Manager @Nouma / Co-fondatrice @PackYourSkills / Fondatrice @LesNouveauxTravailleurs

Slasheurs : une catégorie de travailleurs qui défient la norme du travail unique

Cumuler des activités n’est pas nouveau. Mais il est important d’avoir proposé une dénomination à cette catégorie de personnes, dont l’approche du travail entre en contradiction avec la norme :

Tout le monde n’est pas à l’aise avec l’idée de devoir choisir un seul métier. Certaines personnes ont besoin de variété pour se sentir épanouies. La “norme” du travail aujourd’hui ne correspond donc pas à toute une frange de la population.

Le mode de travail “slasheur” est assumé par de plus en plus de personnes. De plus en plus de cabinets de recrutement pour “profils atypiques” voient le jour, pour mettre en avant ces profils auprès des entreprises, afin de mettre en avant toute la richesse qu’ils peuvent apporter.

Les défis des slasheurs

Les défis de ce mode de travail sont :

Réussir à s’organiser pour avancer sur ses différents projets en même temps, en gardant un bon niveau de qualité, de professionnalisme, et d’énergie personnelle.

Faire comprendre aux recruteurs ou clients la richesse de cette multiplicité d’activités (dans une société qui ne la valorise pas) ;

Obtenir l’accord de réduire le temps de travail salarié pour dégager du temps pour un projet entrepreneurial (si tel est le format que l’on souhaite choisir).

Deviens un de ces nouveaux travailleurs

Remote, Nomadisme Digital, Slash : ces “nouveaux” modes de travail sont de plus en plus répandus. Mais les entreprises et la mentalité collective évoluent plus lentement que les mentalités individuelles.

Encore peu d’entreprises sont ouvertes au télétravail à 100%, le nombre de métiers possibles pour être nomade digital est encore assez restreint, et les clients sont encore peu enclins à faire confiance aux Slasheurs aux casquettes multiples.

Ces modes de travail sont une réelle opportunité pour les profils qui ne se sentent pas épanouis dans le fonctionnement “classique” du travail. Mais les obtenir peut demander plus d’effort que pour un travail “classique”, bien plus répandu.

Si devenir un de ces nouveaux modes de travail t’intéresse, je peux t’accompagner pour identifier tes besoins et faire la transition vers ce nouveau mode de travail. 

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